Le lutrin et les cocottes.
Une Cocotte se paraît en son miroir.
Le jour tombait, il faisait noir,
Comme en un cul de basse-fosse.
Mais point ne faut désespérer d’une Cocotte ;
Pour ses atours, elle n’est point sotte,
Trouve où poser peignes et brosses
Sur un grand lutrin noir tout près de la croisée
Où dans ses derniers feux, le soleil se couchait.
Las ! Une gallinacée y avait
Installé son logis, pensant y demeurer.
C’était sans compter sur la cruauté
De notre mijaurée d’un soir.
Qui s’en saisit, la tua, la pluma, d’un coup.
La mit à cuire, fit un houssoir
De ses pennes du plus beau roux.
Ne sachant que faire des os et de la crête,
Ni de la viande ni du reste,
Elle rapprocha dudit lutrin
Les marmites et pots qu’elle avait sous la main,
Élisant pour finir la cocotte de fonte
Qui me permit ainsi de terminer le conte.
D’un lutrin, une dame, une poule et un pot
Qu’il fallait réunir en un seul jeu de mots.