Broder l'invisible
20 Mai 2025 , Rédigé par pascale
l’abeille engloutie
dans un soupçon de miel
immobile en sa froissure dorée
*
bouquet de larmes
à fleur de peau,
je.
*
seule, une goutte d’eau
anéantit les poussières
grésillées au flanc du volcan
*
une si grande peine
recouvre le monde
de sa morsure douce-lente
*
la ténèbre
jamais n’achève
le cycle du soleil
*
mille éclats d’éclisses
ont déposé au sol
le sens lourd des choses
*
la terre fait le dos rond
les arbres s’inclinent
avec moi la nuit tombe
*
chat arrondi
son museau
à l’angle du plancher
*
jamais le monde n’est si près
d’un seul mot lu
que la lune
dans la brume
*
il,
étire les nuages, les
déchire lacère griffe, les
torture tourmente triture, les
merveilleux écartelés dépecés
décousus mordus fendus
meurtris morts noyés, les
coupe découd croche décroche, les
fissure ruine ravage
épuise étrangle effiloche éraille, il
détisse défile dénoue délace délie, les
nuées nuages noués, les
liens tissés tracés tressés, les
plis dépliés défroissés, il.