inactualités et acribies

d’une aube l’autre,

26 Octobre 2023 , Rédigé par pascale

 

cette fatigue immense

qui me prend dans ses bras

 

*

les arcades de la place

 soulignent leur regard

d’un joli trait de roses

*

les yeux au ciel

mes pieds patouillent

dedans leurs souliers crevés

je pluie toute l’eau du monde

*

un indécelable silence m’étreint

enlace mon non

à l’entour de mon cou

        *       

savez-vous

que les mots tus

font double jeu

*

l’île à l’heure frémissante

où le soleil s’enflamme

étend son désir fou

à fleur de peau de l’eau

*

l’enfant

attache des cils au soleil

son pinceau jaune

les farde de guingois

*

le sable mouillé

voit le monde à l’envers

depuis le centre de la terre

 

*

dans la fraction d’une seule nuit

cent morceaux de rêves à angles droits

bondissent

heurtant les ressorts

tic-tac-tic-tac

de l’horloge monotone

*

sur le sol gisait

le goût de nos amours gelées

ambres devenues ombres

repliées sous les branches

d’une forêt abstruse

*

un centon de plis de fronces

porté dans l’air

par une plume d’aronde

plus stable que le monde

 

draperie repoussée

petits points rouges cachottiers

 

*

je vais

promenant mon temps

courir derrière le troupeau des mots

je naufrage

par les vents mauvais malaxée

hier c’était encore l’hiVer

tout glissant de verglas au mitan de son nom

 

*

le cloître est toujours au soleil

même quand le ciel est gris

au pied de l’olivier

trop jeune et fragile des nudités d’hiver

 

*

 

le tambour lourd des tourterelles

déroule le long des pétales roses

ses ongles

aux doigts du poète

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