l’enchantement du dire
ce nuage déplié au-dessus de ma tête
en charmant parapluie
*
sous l’air blanc des temps muets
et des mots invisibles
une poussière étrange et rude
danse
*
un léger silence
s’est posé en ma main
fermant le poing je le retiens
silence léger
en main
je tiens
silence
main
je
lâche
*
le diable se cache dans les nuages
à hauteur d’orages et de bonnets de nuit
*
je m’espère venant de loin
en tapinois et mille et une parasanges
tandis qu’au nonchaloir du monde
le temps laisse fluer une seconde à l’autre
*
à l’accotoir des mots
le sens menuise l’insondable
parfumoir des jours
et capiteux jasmins
enivrent mes miroirs
*
les loquèles des oiseaux
me font plus belles
les eaux du ciel
*
la nuit est un désert
drapé de ses néants
les chats-huants hurlant
*
pour faire contrevents
les coquelicots cousent
aux papillons
des ailes de papier froissé